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Musique de films
L'homme d'Aran
Robert FLAHERTY : réalisation
David CHIESA : musique
Au large de l’Irlande, sur une île aride battue par les vents, l’histoire d’une famille de pêcheurs à travers leurs activités quotidiennes. Le père, pour faire pousser une maigre récolte, fabrique la terre de ses propres mains en brisant d’énormes blocs de pierre, la mère arpente les plages pour recueillir des algues au risque de se faire emporter par les vagues tandis que le fils pêche du haut d’une immense falaise. Ce dernier aperçoit un requin baleine. Bientôt c’est l’effervescence et les hommes du village partent en mer pour chasser l’animal. Les journées de pêche s’accumulent tandis que la mer se déchaîne… Le film n’est pas letémoignage de la vie de ses habitants au moment du tournage mais la recherche de l’essence même de cette vie et de cette île. Aujourd’hui encore le film n’a rien perdu de sa force et de sa beauté. Comme pour Nanouk, Flaherty est parvenu à faire traverser les décennies à ce peuple et à nous les rendre aussi vivants qu’ils l’étaient pour ses contemporains.
Olivier Bitoun
Fils de Garches
Rémi GENDARME : réalisation
David CHIESA : musique
Dans les années 80, ceux qui me voyaient pouvaient se dire « cet enfant handicapé tellement mignon, il ne va pas vivre bien longtemps ». Alors il fallait aller à Garches. Là-bas, on soignait, on soignait… on réparait. On mettait droit et c’était dur.
Je pars à la recherche des anciens enfants qui,comme moi,se rendaient là-bas pour se faire redresser. Ensemble nous plongeons dans les souvenirs de longs moments passés l’hôpital de Garches : à peu prés tous les soignants nous faisaient mal pour notre bien. Entre ces rencontres, mes déambulations Garches et ma confrontation avec d’anciens médecins, je tente de créer une « communauté de souvenirs ».
Grass
Merian C. COOPER, Ernest SCHOEDSACK et Margareth HARRISSON : réalisation
David CHIESA : musique
La migration d'une tribu nomade d'Asie, les Bakhtiari 5000 hommes, un demi-million de chevaux, moutons, chevres et singes, a la recherche d'une herbe verte, traversent un fleuve glace et des oceans de neige.
Le premier quart du film montre des scènes du voyage à travers le sud de la Turquie et de la Jordanie avant la rencontre avec les Bakhtiari, absurdement appelés le "Peuple Oublié". Le reste du film rend compte des moments les plus spectaculaires de cette transhumance de printemps qui dura 45 jours. Les épreuves subies par les nomades de la tribu Baba Ahmadi sont restituées de manière vivante, en particulier la périlleuse traversée de la rivière Karun et l'escalade du Zadeh Kuh (4576 m) enneigé, bien qu'en fait, les conditions, cette année-là, étaient meilleures que d'habitude.
(Extrait du catalogue du Royal Anthropological Institute rédigé par James Woodburn)
Woua woua
Court-métrage de Ros BALTHAZAR
Avec Rénald FOURGS, Philippe LAFABRIE, Renate F. ZIKOFF, Jean-Louis
David CHIESA / Zen Zao : musique
Musique de scènes
La justice des poissons
Henri Jules JULIEN : mise en scène
Nanda MUHAMMAD : comédienne
Christophe CARDOEN : lumières
David CHIESA : contrebasse
Spectacle en français et en arabe
Une conférencière arabe, polyglotte et spirituelle, dialogue avec une idée assez répandue : nous, habitants des villes européennes, n'avons-nous pas une part de responsabilité dans les désastres qui se produisent loin de chez nous, par le simple fait que nous sommes riches ? Mais elle se pose – et nous pose – un autre problème : comprenons-nous tous vraiment la même chose quand on aborde ces questions ? Alors elle reprend l'exacte même idée en changeant de point de vue. « Nous » devient « ils ». On était dedans, on est dehors – ou le contraire. On était nous, on est toujours nous – mais plus les mêmes. Et comme, depuis le début, la brillante causerie doit s’accommoder sur scène de la présence d'un contrebassiste têtu, les deux protagonistes, forcés de cohabiter, sont aussi forcés de mesurer l'étendue de leur désaccord. Et si, de l'incompréhension acceptée, des différences de perception reconnues, naissait la possibilité d'un autre partage ?
Mme Magarotto
Jérôme BATTEUX : mise en scène
Flore AUDEBEAU : comédienne
Benoit CHÉRITEL : lumières et régie
David CHIESA : création son
La vie douce d'une femme retirée du monde. Les jours coulent à son rythme. Il ne fait ni trop chaud ni pas assez. Il y a le ressac, l'air marin, les mouettes. Rien ne semble pouvoir troubler sa tranquillité.
Sans un mot, la comédienne nourrit l'imaginaire du spectateur portée par une partition sensible à la frontière entre le mime et la danse. Un voyage poétique qui confronte le spectateur à quelque chose de très intime : son rapport à lui-même et aux autres.
Avec douceur, folie et une pointe d'humour, Madame Magarotto propose un moment calme et intense à la fois. Un lieu lointain inconnu, surprenant et pourtant familier.
Corées
Balázs GERA : mise en scène
Guillaume GILLIET : Assistant à la mise en scène
Anne BELLEC / Jean-Jacques BLANC / Bérangère BONVOISIN / Florent CHEIPPE / Pauline LORILLARD : comédien.ne.s
MartineALTENBURGER / David CHIESA : musique
Elissa BIER : Scénographie
PhilippeGILBERT / Delphine JAYOT : Dramaturgie
Metteur en scène de culture juive, originaire de Hongrie, Balazs Géra puise dans la tragédie des Corées le matériau d’un théâtre documentaire, impliqué.
Avec Philippe Gilbert, co-auteur de Requiem pour Srebrenica d’Olivier Py, Balazs Géra recueille auprès de journalistes, de membres d’O.N.G et d’historiens la matière première de sa proposition. Théâtre d’archives sonores ou visuelles, rassemblées entre autres par le réalisateur Dominique Thiel, Corées se déploie en quatre actes pour quatre figures du drame. La vieille dame, le soldat, la réfugiée et le président incarnent les témoins, la machine de guerre, les victimes et les pouvoirs comme les résistances au pouvoir. Sur un plateau nu, devant un écran géant, six comédiens et quelques musiciens forment un choeur. Ils font entendre la réalité tragique des événements historiques, des origines du désastre à son étendue actuelle.
Les premiers mots
Flore AUDEBEAU : comédienne
Christophe CARDOEN : artiste visuel
David CHIESA : contrebasse
Daniel STRUGEON : comédien
Jean-Luc TERRADE : regard mise en scène
"Il "et "Elle" parle de la mort de "l'Autre". Ce sont leurs premiers mots ensemble, ceux qui surgissent juste après la mort d'un être aimé. Nous apprenons de ces mots. Nous saisissons à travers des fulgurances, l’ineffable. Empreint d’une flagrante corporalité, ce texte nous fait cheminer à travers différents états, allant d’une vitesse essoufflante à un sentiment d’épuisement, de relâchement…
Dans un mouvement infini entre le début et une fin, le langage et les gestes racontent la poésie d’une vie.
Deux comédiens, un musicien et un plasticien s'emparent de ce texte pour une respiration commune. Il y a 4 voix qui parlent en simultané, le Il, le Elle, l’Autre et l’Ineffable. La scénographie est minimale, joue sur des sensations physiques fortes (froid soudain, lumière vive ou fantomatique, fonte d’un bloc de glace…). La contrebasse est le contrepoint sonore du verbe, elle lui donne la chair, tour à tour vivante ou putride. La lumière est poussière, elle glisse sur nos corps et réactive le big bang originel ou nous absorbe dans son vortex cosmique.
Quelle est la teneur de ces mots, si ce n'est celle que nos corps balayés par le temps, exprime? A travers le texte et les images produites, se crée un composé hybride où se confondent la vie, la mort et le désir.
Little Girl
Inspiré de la pièce Origami blues de Michel GENDARME
Flore AUDEBEAU : adaptation et mise en scène
Claire ROSOLIN Cie Mouka : création masque et marionnette
Christophe CARDOEN : création lumière
David CHIESA : création sonore
Little Girl nous raconte une histoire de mutation, intemporelle, à la frontière de l’humanité. De la bombe d’Hiroshima à aujourd’hui, la métamorphose des corps opère, questionnant notre rapport à la monstruosité et à la beauté.
Le spectacle met en scène une jeune fille, Sadako, dont le corps, atteint par la maladie de la bombe, est devenu monstrueux. Elle souhaite faire partie du groupe des 25 vierges d’Hiroshima, qui pourront bénéficier d’une chirurgie esthétique afin de retrouver une beauté. Mais comment retrouver son visage? Comment se reconnaître? Comment vivre avec les stigmates de l’Histoire? Est-ce possible de se transformer? De muter vers un autre avenir?
Sadako dialogue avec une conteuse, personnage plus irréel, qui déblaie ce qui sembleraient être les décombres d’une ville en ruine, d’un passé fini.
Au fur et à mesure du nettoyage des vestiges, nous découvrons plusieurs mutations : celle de Sadako Sasaki en 1945 au Japon, irradiée par la bombe ; celle d’une petite fille qui se transforme en grue, oiseau symbole de sagesse et de longévité ; celle du cheval qui devient aveugle ; celle qui se retrouve transformée par une chirurgie esthétique ; celle qui par la pluie noire devient monstre ; celle-ci encore qui remplit nos nuits de fantômes.
Little Girl fait référence à Little Boy (la bombe) et à nos petites filles, nos générations futures. Cette création hybride souhaite explorer la mutation humaine sous plusieurs formes. Les ombres bousculeront les dimensions et les échelles, le masque jouera sur les apparences, tandis que la lumière dévoilera au spectateur des subtilités presque invisibles. Le son quant à lui servira la narration, métaphore sonore de la mutation physique.